Quand on utilise un système de gestion de contenu comme WordPress, ou n’importe quel CMS sur une base PHP, on a besoin d’envoyer des e-mails depuis son site.
Ça peut être des e-mails transactionnels, liés à des commandes, ou des e-mails relationnels, liée à une inscription, une récupération de mot de passe etc.
Dans tous les cas, on a besoin que ces e-mails arrivent dans la boîte de leur destinataire. Mais malheureusement, ça n’est parfois pas le cas, et on va regarder dans cet article comment tester la délivrabilité de ces e-mails.
Pourquoi tester la délivrabilité de ses mails ?
Quand on installe son site, et qu’on débute, la notion même de délivrabilité n’est pas une évidence. Pourtant, il faut être conscient d’une chose très importante :
Le spam, c’est un fléau majeur sur le Web.
Pour protéger leurs clients, les fournisseurs de boîtes mail ont toute une batterie d’outils à leur disposition pour empêcher les e-mails spammy de polluer leurs serveurs. Et au moindre doute, l’e-mail passe à la trappe.
Ne pas connaître son score de délivrabilité, c’est donc demeurer dans le brouillard quant à la capacité de nos mails à trouver leur destinataire.
L’erreur à ne surtout pas commettre
Sur la plupart des hébergements mutualisés, la configuration e-mails laisse à désirer. Bien souvent, c’est la fonction mail de PHP qui est utilisée pour expédier les messages, et sans serveur de messagerie solide adossée au serveur, et configuré comme il faut, c’est pratiquement sur que le score de délivrabilité ne sera pas optimal.
Pour le dire autrement, si vous ne savez pas comment vous e-mails sont envoyés, c’est très certainement que vous êtes sur l’expédition via PHP, et un logiciel pris en charge côté serveur (sendmail, postfix etc.). Et dans ce cas, c’est pratiquement sûr que le serveur n’a pas été configuré pour que les expéditions soient au top.
De la même façon, il y aura forcément des enregistrements à rajouter dans la zone DNS, donc si ces notions vous sont étrangères, faites un test rapidement pour savoir où vous en êtes.
Comment tester ses envois de mails
Tester sa délivrer habiliter n’est vraiment pas compliqué, comme on va le voir ici
Installer une extension
La première chose que vous allez faire, c’est installer une extension pour envoyer un e-mail transactionnel de test. Vous pouvez utiliser par exemple WP Mail Tester ou encore WP Mail SMTP, si vous êtes sur WordPress.
Pour les autres CMS, on trouvera la plupart du temps un outil interne permettant d’envoyer un message de test.
Quand vous avez une solution pour envoyer un mail de test, vous pouvez passer à l’étape suivante.
Faire un test sur Mail Tester
Rendez-vous maintenant sur le site de Mail Tester. Celui-ci veut vous permettre de réceptionner et analyser un e-mail de test. Vous copiez simplement l’adresse qui s’affiche sur la page d’accueil, vous la collez en tant qu’adresse de destination dans votre outil de test, vous lancez l’envoi de l’e-mail, et vous cliquez sur le bouton pour analyser votre score.
À partir de là, vous pourrez ouvrir les différents accordéons de l’analyse, pour savoir ce qui cloche sur votre envoi, et fixer chaque point, au cas par cas.
Évidemment, ça va vous demander un peu de temps, mais il n’y a rien de très compliqué, et ce sont des notions qui sont largement documentées sur Internet
Comment améliorer la délivrabilité de ses mails
il y a plusieurs points à respecter pour avoir une délivrabilité au top. Voici les principaux.
Mettre en place un envoi par SMTP
Ca, vous l’avez compris : un envoi par serveur SMTP sera souvent une excellente alternative à la mise en place d’un serveur de mail complet. Là encore, c’est très documenté, et ça se fait en quelques minutes.
Utiliser une vraie boite mail
N’utilisez jamais une fausse boîte mail pour vos expéditions. C’est très frustrant pour les utilisateurs d’être face à un « no reply / No not respond ».
Ajouter l’IP de son site à la liste des expéditeurs autorisés
Ensuite vous aurez un peu de configuration à faire sur la zone DNS de votre nom de domaine, pour autoriser votre serveur et son IP à envoyer des e-mails. Là encore, il n’y a que quelques copier-coller à faire. Vous pouvez par exemple récupérer les infos qui sont données sur Mail Tester.
La plupart du temps, il s’agira d’ajouter un enregistrement de type SPF ou TXT pour récupérer de précieux points sur votre score.
Si ces notions vous sont étrangères, vous pouvez faire cette formation gratuite pour comprendre comment gérer ses enregistrements DNS.
Utiliser une signature DKIM
Ca, c’est le petit bonus qui fait la différence : la signature DKIM. Il s’agit d’une clé de chiffrement en deux parties, une clé publique que vous déclarez dans la zone DNS, et une clé privée qui est installée sur votre serveur de mail.
Quand le serveur de mail envoie un message, celui-ci est signé grâce à la clé privée, et le serveur de messagerie peut vérifier si la clé publique qui lui correspond est bien présent dans la zone DNS. Si c’est le cas, il sait que le message a bien été envoyé par votre serveur de mail, que vous avez bien autorisé les envois etc. Ça permettra d’éviter certaines attaques de spoofing, elle améliorera encore plus vos chances de livraison.
Besoin d’un exemple ? Jetez un coup d’oeil à ce tutoriel pour utiliser une clé DKIM sur un serveur de messagerie.
Ne jamais Spammer
Enfin, et c’est une règle d’or, ne spammez jamais vos utilisateurs. N’envoyez pas de mails qui ne sont pas sollicités, et privilégiez la qualité à la quantité. Les serveurs qui font de l’analyse sur le spam sont nombreux, et ils ont en général la détente très facile. Oubliez les opérations d’envoi de masse et de cold-mailing si vous tenez à l’utilisation de votre boîte mail.